Fiat Lux

Exposition collective | Du 20 janvier au 15 avril 2023

De cette ouverture biblique, nous suivons la lumière à travers un petit parcours, constitué de différents niveaux de langage, différentes postures, sur la lumière, ses origines, et les symboles qu’on souhaite y associer. Mais pourquoi ce thème? Assumons-le, c’est une histoire de réseau, d’amitiés, d’admirations pas toujours formulées, de confiances tacitement accordées, d’opportunités de créer et donner à voir, le tout issu de deux décennies d’échange et de maturation d’une petite communauté: les arts contemporains numériques. Ses artistes sont en effet d’heureux fêlés qui laissent passer la lumière, dont le viatique aurait été “vivons heureux, vivons cachés” tout ce temps. À la fois trop peu financé cependant qu’accessible, ce “petit monde de la lumière” se joue en deux camps, d’apparence opposés mais qui se complètent bien:

• Les critiques – ceux qui portent un message un peu, beaucoup, passionnément réfléchi face à nos aliénations technologiques et ses conséquences.

• Les esthètes – ceux qui continueront en connaissance de cause à se brûler les ailes par la fascination que la Tekhne entraîne, ceux qui jouent des chocs esthétiques provoqués par la collision entre leur pratique artistique et les technologies.

Bien évidemment la vérité est souvent au milieu et les artistes confirmés que je convoque aiment jouer sur les deux tableaux.

Fiat Lux: première parole de Dieu, mythe prométhéen, un point de vue par étapes sur le principe de la naissance de la lumière, sur le fantasme d’une lumière “originelle”, l’histoire d’une révélation, de mutations fortuites, craintes, ou souhaitées.

Fiat Lux c’est aussi une diversité d’approches du médium artistique, d’une communauté d’artistes qui s’emparent régulièrement de la lumière comme matière à part entière, de la flamme originelle de Félicie d’Estienne d’Orves aux néons d’Olivier Ratsi, en passant par les projections mappings de Marie-Julie Bourgeois, Iakeri, Joan Giner et Barthelemy Antoine-Loeff. Et un geste fier, vain et symbolique de Martin le Chevallier face à l’obscurantisme qui nous entoure, encadré, à l’ancienne. Le tout sous le haut patronage d’une figure tutélaire des arts cinétiques et optiques, François Morellet, avec son Pégatif et Nositif.

Le centre Tignous d’art contemporain est ainsi “zoné” en autant de moment clés de (re)naissance de la lumière, en tant qu’idéal esthétique, muse philosophique, vanité assumée, mise en lumière de notre part sombre, ou… luminothérapie. Car après tout, Fiat lux et facta est lux. Il suffisait en somme de demander.

• Félicie Estienne D’Orves
• Olivier Ratsi
• François Morellet
• Marie-Julie Bourgeois
• Joan Giner
• Collectif Iakeri
• Barthélémy Antoine-Loeff
• Martin Le Chevallier

Julien Taïb, commissaire

Vernissage

Samedi 11 février à 18h

Tous publics

Visite commentée

Par le commissaire d’exposition Julien Taïb

Samedi 21 janvier à 15h

Tous publics

Atelier de dessin animé par Romain Dutter / Paris Face Cachée

Dans le cadre du festival Paris Face Cachée, petits et grands sont invités à concevoir une planche de BD autour de la thématique de l’exposition.

Vendredi 3 février à 9h30, 14h00 et 16h30

Samedi 4 février à 14h00 et 16h30

Durée : 2h30

A partir de 15 ans / Entrée libre dans la limite des places disponibles par créneau

Table ronde en présence des artistes et du commissaire

Matière & Lumière : fantasmes, limites et succès de la lumière comme médium artistique à part entière

En présence des artistes et du commissaire

Samedi 11 février à 16h

A partir de 10 ans

Visite commentée

Par le commissaire d’exposition Julien Taïb

Samedi 11 mars à 16h

Tous publics

Détournement : atelier parent-enfant animé par l’artiste Martin Le Chevallier

À partir de références issues des ready made, du surréalisme, des situationnistes ou d’œuvres plus récentes, l’artiste propose une pratique ludique consistant à détourner la fonction des objets, l’usage des mots, le sens des gestes…

 Samedi 18 mars de 15 à 17h

A partir de 6 ans

Nuage du Futur : atelier parent-enfant animé par l’artiste Marie-Julie Bourgeois

Pour sauver le climat nous allons produire des nuages bleus, les plus précieux, ceux-là même qui donnent sa couleur au ciel… Investissons dans la géo-ingénierie solaire ! L’atelier propose de découvrir des solutions théoriques aux réchauffement climatique tout en fabriquant des nuages bleus, en les personnalisant, et en les adoptant pour la vie. (Formation diplômante)

Samedi 25 mars de 15 à 17h

A partir de 6 ans

Visite commentée (réservations ouvertes en mars)

Par le commissaire d’exposition Julien Taïb

Samedi 8 avril à 16h

Tous publics

• Communiqué de Presse